ROADTRIP#1 - XI'AN
du 20 au 22 janv. 2016
XI'AN : non, Pékin n'était pas si pollué que ça. Allez faire un tour à Xi'an pour en avoir le cœur net! Les photos du panorama sur la ville vous en donnera un léger aperçu... C'est donc avec un masque typiquement chinois et le gros col polaire décathlon remonté jusqu'au nez (décidément la Chine "à fond la forme !") que j'ai arpenté cette nouvelle ville étape pendant 3 jours. Et même avec toutes ces précautions cela ne m'a pas empêcher d'avoir les narines "noires" de pollution... CLASSE !
Néanmoins à notre arrivée, malgré la petite bretonne archi frileuse que je suis, le "0°" qu'affiche mon iPhone, me donne l'impression d'être sous les tropiques (normal Cossé, tu as encore 3 pantalons et 3 pulls sur le dos). Mais ça n'a pas duré longtemps. 0° "c'est toujours trop froid".
Revenons à nos moutons. Les 16h de train n'ont pas été encore de tout repos : une fois de plus le personnel profite de ce temps interminable pour vous vendre tout et n'importe quoi : taille-crayon (première nécessité dans un train c'est vrai), ceinture "en cuir", brosses à dents, batteries indépendantes, jeux d'enfants en plastique et qui fait du bruit ! Et bien sur la petite fille chérie de papa maman juste derrière, l'a eue sinon le voyage aurait été moins drôle...
Pour nous dégourdir les jambes, nous avons décidé pour la première fois de se balader à travers les wagons. Très mauvaise idée ! Il ne faut pas oublier qu'on ne passe pas inaperçues avec nos yeux non-bridés et nos couleurs de cheveux autre que noir noir et toujours noir. Résultat tous les wagons places assises ont été informés qu'il y avait des "faguoren" à bord. Les flashs nous traçait un chemin. De vraies TOPMODELS présentants la nouvelle collection automne-hiver !
Après une dizaine d'heures de trajets écoulés et une quinzaine de stations desservies, le train commencent à se vider. On se ruent sur les banquettes vides (on était plus calmes il y a quelques mois, mais en Chine, c'est la loi du plus rapide) pour essayer de somnoler durant les 6h qui nous restent. À plusieurs reprises, vous vous réveillez et vous vous retrouvez nez à nez avec un téléphone chinois venant de l'autre bout du wagon pour avoir une photo de vous en train de dormir. ("C'est une autre culture"). Enfin, Toute la nuit un membre du personnel viendra vous crier dans les oreilles le nom de la prochaine gare à l'approche dans un chinois incompréhensible. C'est assez difficile de garder son calme.
Enfin sorties du train et la chasse à l'auberge est terminée ! Cette dernière, bien placée, un dortoir de 6 lits, et partagée seulement avec une chinoise. Les lits ne sont pas terribles, les douches flambants neuves mais pas pratiques pour un sous, et avec un chauffage au sol très très chaud : obligée de dormir avec la fenêtre ouverte avec 0° dehors. Non ce n'est pas une blague. Mais c'est pas grave ça va le faire.
Le premier jour étant bien entamée nous décidons d'arpenter les monuments à voir en cœur de ville : au programme la tour du Tambour, et La pagode des Oies Sauvages.
Le premier monument avait pour fonction dans l'histoire de réveiller la ville. Point central de Xi'an intra-muros, c'est un peu le point de repère, la plaque tournante d'où naissent les principaux axes. Le monument est imposant, mais la visite ne méritait pas les 35 ¥ d'entrée (=4€).
En fin d'après-midi nous sortons des remparts pour filer au sud de la ville jusqu'à la Pagode des Oies Sauvages, un incontournable de la ville (et une des 1001 architectures qu'il faut avoir vues dans sa vie ...CHECK !). Oui, encore une pagode, mais celle-ci est de forme carrée car elle est de style Tang, et fut achevée en 652.
Et après 4 mois en Chine nous avons enfin la possibilité de monter à l'intérieur d'une pagode ! Il y en partout, vous en mangez à toutes les sauces mais l'entrée est toujours interdite ou fermée le jour ou il ne faudrait pas. Après 7 étages gravis, nous obtenons un beau panorama sur la ville de Xi'an et sur sa pollution en prime...
La journée se terminera par la recherche d'un petit boui-boui pour manger local et rapidement. On a qu'une seule envie après 16h de train accumulées à une journée de visite dans le froid, prendre une douche et DORMIR !
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Le lendemain, direction les Soldats de l'Armée en terre-cuite ! Impensable de passer par Xi'an sans aller voir une des plus grandes découvertes archéologiques du monde. Petit brin culturel : en 1974, alors qu'un paysan creusait sur ses terres pour y construire un puit il tomba sur une tête de soldat sculptée dans de la terre-cuite. (Mauvaise analyse donc sur l'emplacement pour trouver une source d'eau souterraine mais là on s'éloigne). Il s'agit du premier empereur de Chine Qin Shi Huang, qui a exigé à sa mort d'être enterré autour de la représentation en terre-cuite de toute son armée au cas où le danger se ferait sentir dans l'au-delà ("c'est cela oui ..."). 3 fosses sont ouvertes au public. Il faut savoir que les fouilles sont encore d'actualité ce qui explique le matériel de chantier visible sur les lieux. La plus impressionnante des 3 reste la première avec environ 10 000 soldats sortis de terre, en rang prêts à recevoir les ordres. Les statues sont de tailles réelles en moyenne soit 1,70 m (oui je sais j'en suis loin, je vous entends d'ici !) et tous les visages sont uniques, jusqu'à même le pli des vêtements et les lacets de chaussures.
Visite très impressionnante.
Le soir nous avons déambulé dans les rues de la ville intra-muros à la recherche d'un Resto inscrit dans mon guide mais qui est resté introuvable. Nous nous sommes rabattues sur un petit Resto local très bon et très copieux.
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Déjà le dernier jour dans cette troisième ville étape. Ce soir nous dormons à LUOYANG. nous avons voulu cette dernière journée soft : froid, et gros sac à dos de 7,5 kg à porter toute la journée, un sprint était inenvisageable. Pourtant on a encore une fois bien marché ! Le dernier point incontournable de Xi'an était la Grande Mosquée et son quartier musulman. En une fraction de seconde vous ne savez plus très bien si vous êtes encore en Chine ou au bled. À l'œil, non non vous êtes encore bien sur le sol chinois : sigles dans tous les sens, scooters, et yeux-bridés de tous les côtés. Mais d'oreille, l'envie de faire quelques petits pas de danse orientale vous démangent les pieds. Vous l'avez compris le quartier musulman est la somme de petites rues très animées et remplies d'étales alimentaires en veux-tu en voilà. noix, viande, fruits séchés, épices, pommes de terres, galettes de je ne sais pas quoi, jus de fruit, thé ... Tout y passe ! Le melting-pot des odeurs parfois auraient d'ailleurs pu être évité. Je n'ai pas résisté à quelques tentations ! Des petites pommes de terres cuites dans l'huile et préparées avec différentes épices fut délicieuses bien qu'un peu trop salées, et rien de tel qu'un jus du fruit du dragon (mais chaud) pour se réchauffer et avoir sa petite touche sucrée de la journée !
La mosquée étonnamment au milieu de tout ce dahoua, renferme le silence. Elle ne ressemble en rien avec le style byzantin que l'on y rattache en Occident. Les bâtis sont de même style que les temples ou les monuments chinois. Non de religion musulmane et en plus des femmes, nous n'avons pas eu le droit d'entrer dans la salle de prière. Néanmoins nous avons pu avoir un aperçu d'un de ces temps car des hauts parleurs la rediffusait en dehors de la bâtisse. Les chants sont en arabes et le discours en chinois.
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La découverte de Xi'an se termine donc sous de bon auspices. C'est avec le sourire et la joie de savoir que cette fois-ci nous ne passerons pas la nuit assises que nous rejoignons la gare. Il est 18h41, dans deux heures nous serons à LUOYANG.
Ironie du système ferroviaire chinois : pour un trajet de deux heures, nous mettons à votre disposition des assises tout confort et neuves, une petite voix anglaise et rassurante qui vous informe de la prochaine station desservie, ainsi qu'un wagon propre et non-fumeur. "Mesdames, Messieurs, Nous vous souhaitons un agréable voyage".
M.